Rencontre avec Floria Otis Rosimiro, la peintre haute couture !

Rencontre fructueuse avec Floria Otis Rosimiro, aussi pétillante, souriante que talentueuse, mes éloges ne tarissent guère. Ses toiles sont un doux retour à l’âge d’or de la peinture, où le portrait est fidèle à son modèle mais où le trait flateur, les mises en scènes originales, les matières et les couleurs magnifient le résultat.

Il ne faut pas parler à Floria d’art contemporain, de traits impulsifs et insignifiants ou de formes cubiques, sa recherche est toute autre. Floria aime le beau, le raffinement, la féminité et l’élégance. Pourtant elle est l’essence de la modernité, innovante et très présente sur les réseaux sociaux, elle n’a pas hésité à participer et exposer ses toiles au Bal des Frivoles le 14 juin dernier. Apporter l’art dans un lieu branché, à l’Elysée Lounge, loin des galeries conventionnelles et des atmosphères silencieuses : tel est le défit qu’elle a relevé, pour le plus grand plaisir des invités.

Dignes d’illustrations hautes coutures, Floria peint des créatures sublimes vêtues de robes somptueuses, dans des espaces hors du temps, absolument prestigieux.

Paillettes, plumes, pierres : tous les apparas sont là pour attirer l’oeil sur les modèles…

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Floria, d’où vous vient cette passion pour la peinture ? Quelles sont vos sources d’inspiration ?

Ayant hérité de son grand-père, le grand peintre et portraitiste bolonais Cesare BACCHI, un goût prononcé pour le portrait, j’ai fait de la grâce et de l’élégance des femmes ma principale source d’inspiration.

Comment décririez-vous votre univers ?
Chacune de mes toiles transporte le spectateur dans un univers extravagant, somptueux et riche en détails.
J’aime redessiner la mode contemporaine dans des décors inattendus, théâtraux mais je recherche toujours la beauté, l’équilibre, l’harmonie dans la composition et les couleurs. Celles-ci doivent « chanter », être vives sans être violentes.
Mon style reprend des codes esthétiques variés, à la croisée de différentes civilisations : européenne, bien sûr, avec l’inégalable Renaissance italienne, asiatique (principalement japonaise), mais aussi byzantine, avec l’ajout de feuille d’or et de cabochons venant apporter un côté bijoux, un côté précieux aux toiles.

Que pensez-vous des courants actuels de peinture ?
Il est malheureusement très triste de constater que l’ensemble du marché de l’Art est contrôlé par quelques lobbies et « faiseurs de tendances ». Je souhaite malgré tout continuer à avancer en restant fidèle à mes principes, en refusant de céder aux sirènes du conformisme. Il est hors de question pour moi d’adhérer aux surenchères et aux outrances de l’Art contemporain, qui frisent trop souvent le ridicule et l’indécence, et n’ont même plus rien, au final, ni de moderne ni d’innovant.

Quels sont vos projets ?
J’ai donc beaucoup de beaux projets pour l’avenir. Des compositions très romantiques, avec des jardins, de grands massifs de fleurs, des statues où les filles de pierre dialoguent avec les filles de chair. C’est très Baudelairien, non ?

S.

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