Un amour sous emprise – éditions Guy Trédaniel

Il nous tient à coeur de vous présenter l’ouvrage Un amour sous emprise de Sarah Mostrel, publié aux éditions Guy Trédaniel car il met en lumière un phénomène de société grave : la perversion narcissique. Personne n’est à l’abri de ce mal du siècle. Pernicieux, il s’empoigne du coeur de sa proie (généralement aimante, sensible et empathique) et de sa raison pour la tuer à petit feu. Au coeur de la tourmente, les manipulations s’enchaînent sur un terrain confus. Savez-vous reconnaître ces vampires de l’âme qui prennent du plaisir à instaurer une dépendance en créant une perte de repères ? Sauriez-vous discerner les mécanismes de cette manipulation destructrice ?

Ce roman parvient à décrire, à travers l’histoire de Sophie, la douleur qu’elle ressent et le cercle infernal dans lequel elle entre à bras ouverts. Paris Frivole tient à vous citer un passage particulièrement poignant :

« J’ai connu un homme, il y a deux ans. Cet homme, je l’ai aimé plus que tout. Quand je l’ai rencontré j’ai reçu un choc j’appréciais tant de choses en lui. Son intelligence, sa beauté, son élégance, son corps, ses poèmes, ses mots, son engagement humain. J’ai cru qu’une porte s’ouvrait à moi. Ses textos me faisaient vibrer, ses mains me faisaient rêver, ses discours étaient brillants. Je tombais sous son joug très vite mais tout aussi rapidement, cette porte s’est refermée, sans que je ne comprenne pourquoi. Je n’avais pas d’explications, j’entendais des choses ambigües, une version et son contraire, des dires sans actes, des phrases sans repères, des actions sans cohérence, de l’amour sans faire l’amour. Jacques me disait m’aimer, mais tout prouvait le contraire. Un deuxième choc est venu se mêler au premier. De quoi étais-je coupable ou non désirable ? Jacques me mit à l’épreuve, me demanda de lui démontrer qui j’étais. Je perdis pied, me lançant dans un discours d’absolu, allant jusqu’à le diviniser. Cet homme qui avait vécu dans le mensonge toute sa vie, m’avait cependant promis une chose : qu’il serait avec moi dans la vérité. Je crus bon de lui dévoiler le plus profond de mon être, mes aspirations, mes chagrins, mes envies. Je crus bon de dire, d’analyser, d’exprimer. Chaque entrevue était pour moi remplie d’émotion, à m’en couper le souffle, l’appétit, les moyens… Je donnais tout de moi et il m’en redemandais sans que je discerne où cela menait. Il éveilla en la jeune femme fragile et vulnérable que j’étais une tristesse infinie… ».

Ce roman extrêmement prenant mêle le lyrisme et la poésie à des réflexions très pragmatiques, à travers un échange épistolaire (SMS et lettres). Enrichissant pour celui ou celle qui le lit, il apporte des informations extrêmement utiles pour se protéger de ces pervers narcissiques qui rôdent autour de nous pour jouir de notre douleur. Leur motivation maladive ? Se nourrir de l’amour et du culte qu’on leur porte pour satisfaire leur désir de pouvoir.

Le saviez-vous ? Ce phénomène touche un couple sur cinq. Mieux vaut donc prévenir que guérir car la souffrance psychologique sciemment engagée par les pervers narcissiques crée des dommages parfois mortels.

 

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Elle est jeune, fragile, idéaliste. Quand elle rencontre Jacques, de vingt ans son aîné, Sophie s’empresse d’expérimenter ce grand amour qu’elle a toujours attendu. L’homme est séduisant, volubile, brillant, il la subjugue. Elle ne détecte pas le piège que le don Juan va lui tendre. Sous l’emprise du charmeur qui joue avec l’absence et le silence entre d’intenses déclarations, Sophie perd ses repères. Elle se plaint des frustrations de l’amour non consommé, le prédateur se dérobe à ses avances. Elle lui demande d’être clair, le maître de l’illusion entretient l’ambiguïté. Ignorant la stratégie du manipulateur faussement extraverti, Sophie tombe dans les excès. Parviendra-t-elle à éviter le pire ?
Nota Bene : Sarah Mostrel, journaliste et auteure a également publié le célèbre essai Osez dire je t’aime (Grancher).

http://www.editions-tredaniel.com/un-amour-sous-emprise-p-7134.html

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