A quelques pas de la Cave Drouot, les coups de marteau et les applaudissement se devinent. Dans ce quartier chic où les traders, cadres dynamiques et employés de bureau côtoient les esthètes venus admirer ou acheter quelques pièces d’exception aux enchères, il règne une atmosphère hardie.
La cave Drouot est l’un des plus anciens bistrot à vin de la capitale. Il a le don de fédérer tout l’arrondissement et de rayonner par delà ses propres frontières. Sa réputation ? Celle de proposer une cuisine du marché éclectique et de détenir une cave à vins audacieuse.
Paris Frivole s’est rendu sur les lieux pour en juger de son propre chef. Tout d’abord, c’est la terrasse qui a retenu notre attention : si parisienne, si accueillante.
L’intérieur joue sur une touche rétro-moderne très maîtrisée. On retrouve les codes des grandes brasseries parisiennes avec ses moulures, ses plafonds hauts et le bar tout de boiserie vêtu. L’originalité vient de l’aspect brut des matières et l’esprit un brin industriel qui confère aux murs une intimité chaleureuse. L’étage très cosy accueille les déjeuners d’affaires, les dîners en amoureux ou les célébrations familiales quotidiennes.
La carte éloquente, présentée comme une gazette sur un papier journal offre la possibilité de goûter les plats du jour et ceux de saison. Afin d’être objectif sur l’intégralité de la cuisine du Chef, nous avons opté pour les deux.
Salade de gésiers confits, speck et vinaigrette moutarde à l’ancienne (formule du jour) était parfaitement assaisonnée. La viande était fondante et se trouvait sublimer par le croquant des croutons et la fraîcheur de la salade finement ciselée.
La Burrata fermière, purée d’olives de kalamata (menu de saison) est une entrée incontournable pour les amateurs de fromages italiens. Ferme à l’extérieur et crémeuse à l’intérieur, cette burrata a su nous séduire et aiguiser notre appétit…
Du côté des plats, nous nous sommes laissés tenter par un met fin et carnassier et par une salade très estivale et diététique.
Le suprême de caille, jus au foie gras, asperges blanches rôties (formule du jour) est un plat présenté avec une vrai exigence esthétique. Le jus parfumé et la délicate purée rendent hommage au terroir français.
La Salade de légumes marinés au basilic thaï (menu de saison) plaira aux végétariens. Mais gare à vous si votre repas a une dimension galante, car celle-ci est aillée à outrance. Pour profiter pleinement de sa saveur, demandez-la sans ail !
Impossible de passer à côté des desserts qui ont une saveur d’antan.
Le Clafoutis aux cerises (formule du jour) vous rappellera la douceur des goûters préparés avec amour par votre mère/grand-mère/tante… Crémeux, acidulés et bien doré, il était parfait.
Le Mi-cuit au chocolat de Saint Domingue, crème anglaise à la vanille de Madagascar (menu de saison) est un classique à commander les yeux fermés. Son coeur coulant et les arômes de chocolat adouci par la vanille en font une douceur à savourer sans vergogne.
Pour conclure ce délicieux repas, rien de tel qu’un thé Comptoir Richard ! On adore le thé vert Sencha, réputé pour ses propriétés anti-oxydantes.
Vous allez penser que ce repas était bien trop sage. Mais où donc sont passés les verres de vin ? Nous vous répondrons qu’il est parfois bon d’être raisonnable… Nous n’avons pas dit notre dernier mot pour appréhender La Cave Drouot sous son aspect oenologique…
L’avis de Paris Frivole : un accueil chaleureux et très personnel, chaque client est conseillé avec soin, une carte bavarde et singulière, des mets frais et savoureux. Et pour couronner le tout, une belle terrasse pour profiter de la douceur de vivre… Adjugé, vendu !
La Cave Drouot
8 rue Drouot
75009 Paris