Le Campelli – Chef Vartivar Jarkezian confirme son génie

par Paris Frivole

Le Campelli est le fief d’un véritable artiste de la gastronomie, le chef Vartivar Jarkezian, dont le talent virtuose transcende les attentes culinaires. Sa créativité sans bornes, son audace et sa maîtrise technique font de chaque plat une œuvre d’art. Il est indéniablement un chef dont l’ingéniosité mérite amplement d’être couronnée par des étoiles, tant son travail témoigne d’une précision et d’une vision exceptionnelles dans l’art de la cuisine. Un maître en son domaine, qui sublime chaque ingrédient avec un génie rare.

Originaire du Liban et avec des racines arméniennes, le Chef Vartivar Jarkezian propose une cuisine française piquée de touches orientales. Il a fait ses armes dans de grandes maisons, comme l’étoilé israélien Shabour aux côtés de Ma’hné Yehauda, Assaf Granit, Dan Yosha et Uri Navon. 

Située en plein coeur de la rue Croix-des-Petits-Champs, cette adresse tient son nom en raison de son ouverture sur l’emplacement d’anciens marécages asséchés et transformés en champs. Qu’à cela ne tienne, chez Campelli, on s’assied sur un banc de l’Histoire. 

A mi-chemin entre le Palais Royal et la Place des Victoires, le Campelli est une halte à prévoir.

Pierres apparentes, lumière tamisée, banquettes capitonnées, mobilier de toute beauté, cuisine ouverte et chef au comptoir : l’atmosphère de Campelli est résolument chaleureuse.

Pour commencer, le Chef ouvre notre appétit aves des créations surprises qui changent en fonction des saisons…

Tout au long du dîner, des cuvées d’excellence sont venue sublimer les plats pour créer des accords plus que parfaits…

Le “Chou-fleur de Flora” est un véritable hymne à la richesse et à la profondeur des saveurs végétales, un mets de transition qui magnifie un légume souvent sous-estimé. Le chou-fleur rôti, à la fois tendre et légèrement caramélisé, révèle toute la complexité de ses arômes, sublimés par un subtil équilibre entre la douceur et la chaleur de la cuisson. Le tahini et le sésame, présents sous différentes formes, apportent une texture crémeuse et un parfum de noisette, créant une profondeur qui se mêle parfaitement à la légèreté du légume. Le pesto de coriandre, frais et vibrant, offre une touche herbacée et légèrement épicée qui contraste merveilleusement avec la richesse du tahini, tout en apportant une note de fraîcheur qui éclaire l’ensemble. Enfin, le sumac, avec sa légère acidité et ses notes légèrement fruitées, relève le tout d’une touche d’audace et de vivacité, apportant une dimension presque piquante. Ce plat est une exploration subtile des textures et des saveurs, un équilibre raffiné entre terre et ciel, entre douceur et acidité, qui place le chou-fleur sous un jour résolument nouveau. Un mets végétal d’une grande finesse, à la fois léger et généreux, qui prouve que la simplicité peut être un terrain d’expression exceptionnel.

Le “Shik-Shak-Shok” est un métissage audacieux de textures et de saveurs, une composition moderne et inventive qui fait honneur à des ingrédients simples tout en les élevant à la hauteur de la sophistication culinaire. Le gâteau de poivron rouge, à la fois fondant et légèrement caramélisé, déploie des arômes doux et subtils, soulignés par la richesse d’un œuf mollet parfaitement cuit, dont le jaune coulant apporte une onctuosité exquise. Le siphon de fêta, léger et aérien, infuse le plat d’une salinité crémeuse qui se marie merveilleusement à la douceur du poivron. Le sorbet végétal, à la fois rafraîchissant et surprenant, offre une touche de légèreté et de fraîcheur, contrastant harmonieusement avec la richesse des autres éléments. Enfin, le persil, à la fois frais et légèrement piquant, vient enrober l’ensemble de sa touche verte et vivifiante, apportant une note de fraîcheur qui équilibre parfaitement les saveurs plus intenses. Ce mets est une véritable exploration de la palette des sens, où chaque ingrédient trouve sa place avec une précision presque chorégraphique. Une alchimie de contrastes, où la légèreté et la profondeur se rencontrent dans une harmonie d’une grande finesse.

Le “Manti Caucase” est une réinvention audacieuse d’un classique de la cuisine arménienne, un mets de transition qui séduit autant par sa richesse en saveurs que par sa sophistication technique. La raviole, d’une finesse exemplaire, offre une pâte délicate qui, une fois percée, libère un cœur de champignons savamment assaisonnés, à la fois terreux et parfumés, une véritable explosion de saveurs umami.

L’accompagnement de chou rouge, travaillé en deux façons, apporte une belle dimension de textures. La première version, croquante et légèrement acidulée, contraste parfaitement avec la douceur de la raviole, tandis que la seconde, plus fondante, apporte une rondeur et une profondeur, bien intégrée dans l’ensemble du plat.

Le yaourt à l’origan, crémeux et frais, est un parfait contrepoint aux saveurs plus robustes, offrant une onctuosité aromatique et un parfum herbacé subtil qui enrobe le tout. Le sumac brulé, avec ses notes légèrement acidulées et fumées, vient rehausser le plat d’une pointe de complexité, tandis que la rose, présente sous forme d’essence ou de pétales confits, infuse le tout d’une touche florale délicate, presque envoûtante.

Le Manti Caucase est un jeu de contrastes subtils où chaque ingrédient trouve sa place, entre fraîcheur, légèreté et profondeur. Une interprétation moderne et raffinée des saveurs du Caucase, qui surprend et envoûte à chaque bouchée.

Le plat “La Volaille marche à la carotte” est une œuvre subtile qui marie tradition et inventivité avec une finesse remarquable. La volaille fermière, d’une qualité irréprochable, est cuite à la perfection, tendre et juteuse, offrant toute la profondeur de son goût naturel.

Son accompagnement, des carottes glacées, sublimes de douceur, apportent une légère caramélisation qui contraste délicatement avec la chair de l’oiseau. Les raisins blancs, légèrement acidulés, ajoutent une touche fruitée qui relève l’ensemble avec une fraîcheur inattendue, tout en apportant une belle complexité.

La poitrine fumée, quant à elle, se distingue par son côté salé et son parfum fumé, qui infuse les saveurs d’une profondeur terreuse et chaleureuse. Le beurre blanc, crémeux et onctueux, enveloppe les ingrédients avec une douceur exquise, liant l’ensemble de manière élégante et harmonieuse.

Enfin, les épinards, légèrement sautés, apportent une note végétale et un léger croquant, équilibrant la richesse des autres composants. Ce plat incarne la rencontre subtile entre la rusticité de la volaille et la délicatesse des accompagnements, offrant une expérience gustative à la fois généreuse et raffinée. Un chef-d’œuvre de simplicité, où chaque élément a sa place et enrichit l’harmonie du tout.

Le dessert “Hawaij, pas qu’une épice” est une invitation à un voyage sensoriel audacieux et raffiné. Loin d’être une simple déclinaison sucrée, il révèle une maîtrise parfaite des contrastes et des nuances. La chantilly au fenouil, aérienne et subtilement anisée, se mêle à la profondeur d’un chocolat noir légèrement relevé par le curcuma, offrant une palette de saveurs étonnamment équilibrée. La glace à la tonka et cardamome, froide et parfumée, apporte une fraîcheur épicée qui contraste merveilleusement avec la chaleur du crumble vanillé. Ce dernier, tout en douceur et en croquant, s’associe à un biscuit cacao fondant qui lie harmonieusement l’ensemble. Le résultat ? Un dessert complexe mais parfaitement maîtrisé, qui célèbre les épices et les textures avec une élégance rare. Une véritable prouesse gastronomique, tant par son inventivité que par l’harmonie de ses composantes.


Le dessert “Mhalabieh, c’est un petit flan” est une véritable pépite de légèreté et de subtilité, qui réinvente un classique de la pâtisserie orientale avec une élégance moderne. Le flan à la fleur d’oranger, délicatement parfumé, se dévoile sous une texture d’une onctuosité parfaite, à la fois crémeuse et aérienne, et joue d’une fraîcheur envoûtante grâce aux notes florales qui l’effleurent. Le kaki, fruit délicat et légèrement sucré, apporte une touche de douceur fruitée qui s’harmonise à merveille avec la richesse de la crème de pistache, fondante et savoureuse. Le caramel d’avoine, doux et légèrement torréfié, ajoute une dimension légèrement croquante et une profondeur qui vient contrebalancer la fraîcheur des autres éléments. Enfin, le kumquat, acidulé et vibrant, apporte un éclat de fraîcheur et de vivacité, comme une note d’agrumes précieuse. Ce dessert est une danse parfaite de textures et de saveurs, un jeu de contraste entre douceur et acidité, créant une sensation de légèreté tout en laissant une impression de profondeur. Une belle réussite, où chaque ingrédient a sa place et son rôle à jouer. Un dessert raffiné, qui séduit autant par son inventivité que par son équilibre.

L’avis de Paris Frivole : 

Le Campelli incarne le lieu idéal pour un dîner romantique, mais il s’avère également parfait pour des déjeuners d’affaires ou des repas conviviaux entre amis. Ce restaurant, charmant et intime, séduit par ses murs en pierres apparentes et son atmosphère empreinte d’histoire, soigneusement préservée. Le chef Vartivar Jarkezian y propose une expérience gastronomique d’une rare finesse, avec des associations inédites d’ingrédients, des mariages subtils de textures et des arômes envoûtants. L’audace créative et le talent du chef méritent d’être salués. La cuisine du Campelli ne se contente pas d’éveiller les sens ; elle les envoûte… Une adresse que l’on recommande vivement, sans hésitation.

A propos des menus :

(Les menus sont à commander pour l’ensemble de la table)
Menu Carte Blanche en 5 temps 89€

Menu Carte Blanche en 7 temps 109€

Accords mets et vins :

Découverte 5 verres 59€

Découverte 7 verres 79€

Privatisations :

Possibilité de privatiser la salle du bas à partir d’un menu 3 temps (20 couverts environ).

Privatisation en haut pour 5 à 7 temps (28 couverts).

Campelli Paris

36 rue Croix des Petits Champs Champs, 75001 Paris, 

Réservation : +33 9 53 84 21 19 (ou via le formulaire de réservation)

Ouvert du lundi au jeudi de 12h:00 à 14h30 et de 19h00 à 22h30, le vendredi de 12h à 14h30 et de 19h00 à 23h00.

Fermé le Samedi et le Dimanche.

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