La Dame de Reykjavik – Ragnar Jónasson – éditions La Martinière

Qui mieux que les auteurs venant du froid pour nous glacer le sang ? L’Islande, pays où le nombre de meurtres est le plus faible au monde a vu naître ces dernières années des plumes orientées sur le polar d’une rare efficacité.

Le phénomène Ragnar Jónasson continue de gagner du terrain avec une nouvelle série policière, La Dame de Reykjavik, publiée aux éditions La Martinière. Ses fidèles lecteurs se réjouissent à l’idée de revivre un frisson jubilatoire.

La Dame de Reykjavik - Ragnar Jónasson - éditions La Martinière

Nous avions eu la chance de lire l’un de ses précédents opus,
Mörk et avions été conquis par le dépaysement généré par l’intrigue. Outre le paysage et l’atmosphère, c’est la plume incisive, l’intrigue haletante et l’énigme affolante qui nous avaient tenus en haleine…

Avec La Dame de Reykjavik, l’auteur affirme son style avec une aisance déconcertante. Il nous kidnappe dès les premières pages et nous emprisonne au fil des pages.

Hulda, inspectrice de 64 ans est poussée à la retraite. Pour tromper l’ennui, elle est autorisée à rouvrir un cold case, le temps que son remplaçant arrive sur son propre poste. Elle choisit de se pencher sur le cas d’Elena, une jeune femme russe demandeuse d’asile retrouvée noyée il y a un an à 30km de Reykjavik.

Négligé par un collègue, le dossier est sur le point d’être classé mais ce n’est pas sans l’acharnement d’Hulda pour réouvrir l’enquête. Sa motivation, sans doute liée à une forme de solidarité féminine a pour but de redonner une existence à cette femme disparue dans l’indifférence. Parviendra-t’elle à résoudre l’énigme, en quinze jours seulement ?

L’avis de Paris Frivole : la splendeur des paysages islandais décrite avec minutie par Ragnar Jónasson nous a fait voyager. Comme tout polar digne de ce nom, l’atmosphère contribue à créer le doute et l’effroi dans l’imaginaire du lecteur. La complexité de l’enquête démontre quant à elle l’esprit brillant de son auteur, qui manipule nos émotions comme un marionnettiste chevronné. La chute s’avère vertigineuse !

Note sur l’auteur : Ragnar Jónasson est né à Reykjavik en 1976. Ses grands-parents sont originaires de Siglufjördur, la ville où se déroule Snjór. Grand lecteur d’Agatha Christie dès son plus jeune âge – et plus tard de P.D. James ou Peter May –, il entreprend la traduction, à 17 ans, de quatorze de ses romans en islandais. Avocat et professeur de droit à l’Université de Reykjavik, il est aussi écrivain et le cofonda-teur du Festival international de romans policiers «Iceland Noir ».


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