Plus d’un homme sur deux (55 %) et près d’une femme sur trois (32 %) admettent avoir été infidèles, un comportement en très nette progression depuis les années 70, selon une enquête en ligne de l’Ifop. La proportion de Français ayant déjà été infidèles au cours de leur vie a progressé de manière continue au cours des 40 dernières années, passant de 19 % en 1970 à 30 % en 2001 pour s’élever désormais à 43 %, souligne l’enquête réalisée pour Gleeden, site de rencontres extraconjugales.
Ce constat un peu alarmant est néanmoins contestable : auprès de qui ce sondage a t’il été fait, sur quel échantillon, auprès de combien de personnes ? Bon, inutile de chipoter, je crois que tout le monde constate un peu un relâchement général…
En qui peut-on avoir confiance aujourd’hui ? Même en choisissant un moche pour être tranquille, une certaine Valérie T. tombe des nues. L’infidélité est un phénomène de société croissant et qui touche toutes les sphères de la population… Certes, l’être humain a toujours été infidèle, mais jamais il ne sera autant fait griller.
C’est simple, tout le monde en parle et il semblerait que les couples les plus fidèles soient ceux qui s’ennuient le plus. Pourtant, nous entendons partout que le retour des valeurs traditionalistes vont revenir en force dans un monde où les repères familiaux s’effacent. Le mariage est devenu divorce, famille est à présent “recomposée” et la définition du couple s’évanouit.
Pour certains le mariage est une vaste blague, une grande fête pour se mettre en scène. Pour d’autres c’est un fantasme, un rêve d’enfant endoctriné avec des histoires de princesses et de princes qui se marient et ont beaucoup d’enfants. Et finalement, tout le monde convient que c’est avant tout une “norme sociale” qui s’efface. Le mariage ne fait pourtant plus rêver grand monde : une seule et même personne dans son lit pour la vie. Cela fait peur ?
Alors bien évidemment une nouvelle forme d’hypocrisie est née : l’infidélité passive et consentie. On fait croire que tout va bien dans son couple alors qu’on ne peut pas s’empêcher de regarder si l’herbe est plus verte ailleurs.
On l’appelle aussi “transparence” ou “vérité”… On retrouve également de vieux couples dans les clubs échangistes. Pimenter son couple est une chose, tromper l’ennui en allant voir ailleurs, c’est encore une autre chose. C’est à double tranchant finalement, soit c’est un jeu complice, soit c’est le signal que la passion et l’amour ne sont plus au rendez-vous.
Finalement, la question que l’on peut se poser c’est de savoir où commence l’infidélité ? Par des textos, par un verre, par un baiser ? Aujourd’hui, embrasser, ce n’est plus tromper, du moins c’est ce que beaucoup de couples se disent pour ne pas culpabiliser… La fidélité est-ce finalement la preuve de notre possessivité ? Personne n’appartient à personne, nous sommes libres ! Cette pensée semble un peu primitive, certes.
Quand on y réfléchit bien, l’amour inconditionnel semble un peu dépassé. Quel dommage, aujourd’hui on croit de moins en moins à l’amour, on est de plus en plus insatisfaits et la solitude s’empare de nous en étant accueilli avec une certaine complaisance. Les mœurs ont évolué, plus de pression familiale ou religieuse ! Avant, quand on cassait un pot, on le recollait, aujourd’hui on le jette… Et si la solution était artisanale ?
Allons-nous continuer à penser comme des nihilistes, à ne plus croire en rien ? Il ne tient qu’à nous d’inverser la tendance ! Nous avons le choix, nos grand-parents étaient plus limités à ce niveau là. Étaient-ils plus heureux dans cette stabilité ? Demandez-leur, il semblerait que oui !
s.