Ah, la Brasserie Mollard, elle est incontestablement un emblème de la rue Saint-Lazare ! Mieux, elle continue de faire rayonner la splendeur de la l’Art Nouveau et la magnificence de l’art de vivre du Paris Frivole de la Belle Epoque. Son décor est absolument spectaculaire. C’est tout bonnement un bijou.
L’établissement, bien loin d’être poussiéreux, est un repère pour les fins gourmets du monde entier. Dynamique, vivante, bouillonnante, chaleureuse : la Brasserie Mollard fait encore parler d’elle ! Et pour cause : elle s’agrandit !



Stéphane Malchow, propriétaire de la mythique brasserie Mollard, a su insuffler à cet endroit un vent de renouveau, tout en préservant son héritage précieux. Il s’est entouré de l’architecte Philippe André, maître des rénovations élégantes, et d’artisans d’exception : le Maître verrier Éric Bonte, le mosaïste de l’atelier Lilikpo, et un marbrier au talent rare, pour redonner aux salons privés de Mollard tout leur éclat d’antan.
Il faut dire que, au fil des années et des évolutions de la mode, ces espaces avaient perdu un peu de leur éclat originel mais grâce à un travail minutieux et passionné, les voilà aujourd’hui retrouvant leur superbe. Philippe André, tel un explorateur du passé, a redécouvert des mosaïques oubliées depuis un demi-siècle et a su les mettre en lumière, redonnant ainsi à l’ensemble une beauté et une élégance qu’il n’avait jamais cessé de rêver de retrouver.






Et pour parfaire cette transformation, des vitraux et des verrières, recréés d’après des documents d’époque, viennent apporter une touche finale à cette métamorphose sublime. Voilà un lieu où chaque détail, chaque reflets de lumière, évoque cette époque où Paris brillait de mille feux.

Du côté de l’assiettes, les appétits les plus exigeants trouvent satisfaction à la Brasserie Mollard et les amoureux de produits de la mer n’en sont que plus conquis. Spécialisée dans les fruits de mer avec son banc d’huitres à l’entrée, ses
homards entier thermidor ou à l’américaine, et les poissons, l’adresse peut s’enorgueillir d’une carte terrienne tout aussi alléchante.
Ce qui fait la merveille de la Brasserie Mollard, c’est son équipe en salle ! Passionnée par l’histoire du lieu, désireuse de faire passer à chacun un moment de jovialité et vraiment aux petits soins, elle est digne d’un établissement 5 étoiles.






Les crevettes extra fraîches servies avec une mayonnaise maison et du bon beurre salé sont succulentes ! La suggestion du jour, le velouté de butternut avec ses dés de foie gras et son huile de truffe est belle référence qui réchauffe les papilles.






La choucroute de la mer est un plat iconique de la Brasserie Mollard ! Il serait dommage de ne pas la commander. A mille lieues de ce que l’on peut imaginer, cette dernière possède la juste quantité et mêle raffinement et bonhommie. La volaille et sa purée est un plat hautement réconfortant que l’on ne peut que recommander aux carnassiers.






Les Profiteroles raviront les becs sucrés. Ces choux volumineux parsemées d’amandes éffilées et recouverts de chocolat chaud renferment des boules de glace vanille de la plus haute gourmandise ! On les déguste sans faim ni fin et c’est un (heureux) carnage ! La tare fine aux pommes caramélisées avec sa boule de glaces vanilles disparait de l’assiette aussi vite qu’elle est apparu… Est-ce un tour de magie ?
Un peu d’histoire s’impose : En 1865, Monsieur et Madame Mollard, originaires de Savoie, s’installent à Paris et ouvrent un bistrot devant la gare Saint-Lazare, alors en développement. Avec l’essor du chemin de fer et la construction de la gare (1869-1889), le quartier se transforme rapidement. Trente ans après, Monsieur Mollard, ayant prospéré, décide de créer un restaurant prestigieux, commandant des mosaïques italiennes et des pièces uniques représentant la vie autour de la gare. Le restaurant devient un lieu chic, emblématique du luxe parisien de l’époque.
Le projet est dirigé par l’architecte Edouard Niermans, qui dessine aussi le mobilier et la décoration. En 1914, la guerre entraîne un déclin de la clientèle, mais après la guerre, le décor est partiellement caché et l’établissement survit grâce à des rénovations mineures. En 1928, la famille Gauthier reprend le restaurant, qui traverse la crise des années 1930 et connaît une certaine prospérité sous l’Occupation en servant de refuge aux habitants du quartier.
Après 1945, le restaurant devient un lieu fréquenté par des hommes d’affaires, notamment des Rouennais et des Havrais. Dans les années 1950, il devient célèbre pour sa formule d’omelette surprise, un succès qui dure jusqu’aux années 60. En 1965, des travaux de restauration révèlent que la plupart des décorations d’origine ont été préservées. La rénovation permet de redonner au restaurant son décor d’origine, qui est classé monument historique en 1989.
115 rue Saint-Lazare – 75008 Paris