Dans l’inconscient collectif, c’est l’image du Vieux-Paris qui est restée ancrée dans les esprits. Dans le monde entiers, on se figure les Parisiens dans les bistrots avec des verres de vin rouge, des cigarettes et des bérets. On songe à Edith Piaf, à Yves Montands, aux Poulbots, aux chanteuses de rue charismatiques, aux danseuses de cabaret affriolantes, aux titi parisiens écorchés vifs, aux artistes désargentés et aux artisans gouailleurs. Le Paris Populaire fantasmé ressemble à un Paris Frivole insouciant, pourtant, sa réalité est en demi-teinte, contrastée mais toujours pleine de vie.
Les éditions Parigramme ont publié un merveilleux ouvrage richement illustré et écrit par Claude Dubois : Visages, façons et coutumes du Paris Populaire. Cette galerie de portraits inspirants, de visages pour la plupart oubliés offrent aux lecteurs un voyage au cœur du Paris d’hier.
Paname, né avec Gavroche, disparu à la destruction des Halles dans les années 70 est une ville à la population singulière. Nul doute que le peuple de Paris lui ait donné son identité, son caractère, son style.
Mais comment vivait-on vraiment à l’époque ? Quel était l’art de vivre du Vieux-Paris ? Comment occupait-on son temps libre ? Dans quelles conditions travaillaient-t-on ? La misère épousait-elle l’amour avec poésie ? Comment s’habillait-t-on ? L’argot était-il le langage principal du Paris Populaire ?
Visages, façons et coutumes du Paris Populaire répond à ces interrogations avec des archives rares et des textes édifiants. Parcourir ses pages, c’est s’imprégner de l’ineffable atmosphère qui régna dans les Faubourgs, les boutiques d’antan, les marchés, les théâtres, les usines, les rues, les écoles…
Les clichés de Doisneau et les photos rares apportent un témoignage émouvant aux lignes qui parviennent à figer le temps.
On découvre parmi ces inconnus, des figures illustres de la scène parisienne :
- La reine des cabarets Misstinguett, distribuer le pot-au-feu aux indigeants la veille de Noël, rue du Faubourg Saint Denis
- Amélie Elie alias “Casque d’or“, à travers un portrait pétillant de malice et une reconstitution d’une bataille entre son amant Manda et Leca
- La Goulue, la danseuse de French Cancan la plus emblématique du Moulin Rouge
- Le duo Arletty et Fernandel au cinéma dans le “Fric Frac”
- Victor Young Perez, prodige de la boxe, champion du monde des poids mouches du haut de ses vingt ans.
L’avis de Paris Frivole : “Visages, façons et coutumes du Paris Populaire” nous a rendu nostalgiques… L’âme du Vieux-Paris s’est emparé de nous pour nous guider dans son folklore oublié. Tant de poésie et d’authenticité, d’amour et de misère, de frivolité et de valeurs fondamentales, de travail acharné et de joie de vivre mêlés nous ont laissé rêveurs. Une chose est sûre, Paris Populaire nous donne envie de partir à la recherche du temps perdu et de ses fragments éternels.