Sortie cinéma émotion – Dalida – Sveva Alviti – un film de Lisa Azuelos

par Paris Frivole

Dalida est sans conteste le film le plus attendu de ce début d’année 2017. Il sera sur les écrans le 11 janvier.

Paris Frivole a eu la chance de se rendre à son avant-première au cinéma du Royal Monceau.

Voici ce que nous en avons pensé…

film Dalida - Sveva Alviti - Lisa Azuelos

Un casting éclectique et audacieux

Avec un tel casting, cet opus prometteur ne pouvait pas passer inaperçu. C’est Sveva Alviti, une romaine de 32 ans, mannequin, qui porte à bout de bras son premier rôle avec une grâce sans pareille. Le pari était risqué mais il semblerait que le public soit déjà sous le charme. Deux pointure du cinéma viennent l’épauler dans ce rôle ultra sensible : Jean-Paul Rouve (son premier mari, Lucien Morisse) et Nicolas Duvauchelle (Richard Chanfray). De nombreux acteurs inconnus du public français sont venus prêter main forte comme Riccardo Scarmacio dans le rôle d’Orlando, Alessandro Borghi (Luigi Tenco), Brenno Placido (Lucio) ou encore Niels Schneider (Jean Sobieski). On peut également apprécier l’apparition de Patrick Timsit et de Vincent Perez.

DALIDA de Lisa Azuelos

De l’émotion, beaucoup d’émotion, un tourbillon d’émotion

Sortez vos mouchoir, le biopic Dalida est bouleversant, tant par le jeu des acteurs que par la narration de la vie tragique de la star de la chanson. Le film retrace ses traumatismes de son enfance au Caire (l’arrestation de son père accusé de collaboration avec les nazis) puis sa relation conflictuelle avec lui (si bien qu’elle souhaita sa mort, chose qui arriva). On apprend qu’enfant, elle était la risée de ses camarades, à cause de ses lunettes et de ses grandes dents. L’empathie est au rendez-vous, on comprend alors comment la star a façonné son image ultra féminine, véritable armure contre un monde qui ne lui a jamais fait de cadeau. Les scènes de pleurs sont très appuyées, si bien qu’elles nous ont à l’usure. On découvre une femme solaire, belle et pleine de joie de vivre, rattrapée par la mort de ceux qu’elle a tant aimé.

DALIDA de Lisa Azuelos

Une histoire universelle sur la quête de l’amour à tout prix (et son lot de désespoir)

Dalida, tragédienne des temps moderne offre une leçon de vie à toutes les femmes qui recherchent désespérément à être aimées. Dalida passe d’un homme à un autre avec l’espoir de fonder une famille. Hélas, elle va de désillusion en désillusion, passant de l’ombre à la lumière dans sa vie privée. Tantôt Dalida, tantôt Yolanda, elle oscille entre deux univers, l’un empreint d’authenticité, l’autre tacheté de paillettes. Sa quête d’absolu la mène à sa propre perte.

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Des thèmes chocs : dépendance affective, alcool, suicides, avortement dépression, boulimie

La vie de Dalida ne fut pas un fleuve tranquille, il fut même traversé par de réelles montagnes russes. Si on ne connaissait pas la vie de la star, on pourrait croire à un mauvais scénario catastrophe, explorant les pires part d’ombre de sa protagoniste…Et pourtant… Non.

Son premier mari, Lucien Morisse, directeur des programmes d’Europe 1 en fait une vedette avec Bambino et l’épouse en 1961. L’année suivante, le couple divorce. Lucien se suicidera en 1970. Dalida était restée en de bons termes avec lui, cela l’affecta beaucoup. Dalida le trompa d’ailleurs avec un jeune artiste bohème, Jean Sobieski. Leur idylle se termina deux ans plus tard, sans frasque.

Au festival de San Remo elle rencontre Luigi Tenco, un chanteur italien de talent qui se sentit éclipsé par Dalida. Mal aimé du public et éliminé par le jury, il se suicida dans sa chambre d’hôtel. C’est Dalida qui découvrit son corps inerte…

Dalida tente à son tour de se suicider, elle sombre dans le coma mais retrouve le goût de vivre avec Lucio, un jeune homme de 18 ans, fou d’elle. Il ne su jamais qu’elle tomba enceinte de lui et avorta. Cet avortement la rendit par ailleurs stérile.

Les années passèrent et elle se laissa séduire par Richard Chanfray qui se prenait pour la réincarnation du comte de St Germain. Leur idylle dura 9 ans. Richard se suicida dans sa voiture, deux ans après sa rupture.

La star, angoissée à l’idée de vieillir et de finir seule, sombra dans la dépression et devint boulimique par peur de grossir. Dalida fréquenta à la fin de sa vie un médecin du nom de François Naudy. La nuit de sa mort (suicide aux barbituriques), on raconte qu’elle l’attendait chez elle… Inlassablement… Mais que jamais il ne vint… C’était le 2 mai 1987.

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Une comédienne iconique et habitée par son personnage

Réputée sensible, Sveva frappe par son étonnante ressemblance avec la star. Elle ne mime pas Dalida, elle est Dalida. Bien loin de la pâle copie à laquelle on pouvait s’attendre, on découvre une Dalida version 2016-2017, d’une beauté à couper le souffle.

DALIDA de Lisa Azuelos

Un film esthétique

Outre la beauté épatante de Sveva Alviti, on a aimé le film pour sa retranscription visuelle des sixties et des seventies. Voitures vintage, robes à couper le souffle, mobilier design : les esthètes vont adorer.

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Un biopic intuitif qui peut contrarier les puristes

Lisa Azuelos le dit elle même, il s’agit d’une interprétation sensible de ce qu’elle a lu, vu et entendu. Aussi, les fans de Dalida pourront être un brin déçu par les raccourcis faits dans le film et l’inexactitude de certains faits. Jean-Paul Rouve 50 ans, interprète Lucien, 27 ans (lorsqu’il rencontre Dalida, avec seulement 4 ans d’écart). Bien loin d’être dépendant de la star, il produisit entre autres l’immense Polnareff. Rappelons donc que le film est purement fictionnel et qu’il s’inspire de la vie de Dalida, sans pour autant la traduire à la perfection. Dalida était si complexe qu’il est difficile de la résumer en un seul film…

DALIDA de Lisa Azuelos

 

 

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