On aimerait bien avoir nos ronds de serviettes à la table du Campelli… Qu’il pleuve ou qu’il vente, on serait ravis d’être des habitués de ce restaurant gastronomique français élégant et créatif du 1er arrondissement de Paris.
Située en plein coeur de la rue Croix-des-Petits-Champs, cette adresse tient son nom en raison de son ouverture sur l’emplacement d’anciens marécages asséchés et transformés en champs. Qu’à cela ne tienne, chez Campelli, on s’assied sur un banc de l’Histoire.
A mi-chemin entre le Palais Royal et la Place des Victoires, il faut le reconnaître, la balade est plutôt impériale.
Pierres apparentes, lumière tamisée, banquettes capitonnées, mobilier de toute beauté, cuisine ouverte et chef au comptoir : l’atmosphère de Campelli est une invitation à la romance et aux confidences.
Originaire du Liban et avec des racines arméniennes, le Chef Vartivar Jarkezian propose une cuisine française piquée de touches orientales. Il a fait ses armes dans de grandes maisons, comme l’étoilé israélien Shabour aux côtés de Ma’hné Yehauda, Assaf Granit, Dan Yosha et Uri Navon.
Il a trouvé chez Campelli, un terrain idéal pour exprimer librement tout son art !
Du haut de ses 28 ans, il dirige sa brigade avec une vision de la gastronomie moderne et audacieuse. Bien ancré dans son temps, il signe et exécute une carte à la faveur des produits de saison, avec une logique zéro déchet.
Les assiettes sont dressées comme des tableaux, avec des couleurs, des volumes et des reliefs harmonieux. Il n’y a pas à dire, le Chef a le sens du détail !
Ouvrons le bal sur le tout premier amuse-bouche tout rose, avec une belle mise en lumière de la betterave, préparée de manière onctueuse avec du cumin, des noix de cajou, des pickles de fenouil au curcuma et quelques pousses de moutarde. Cette petite bouchée fraîche, aromatique et voluptueuse a l’art et la manière de mettre les sens en éveil : vivement la suite !
Comment ne pas s’extasier face à ce beurre inédit en forme de rose, avec son cacao et ses essences de fleur d’oranger ? Quel délice !
Ce qu’il y a de fort sympathique sur la carte, ce sont les noms données aux plats… Ici, le “Chouffe Leurre d’Orient ” nous séduit par son architecture circulaire en plusieurs temps. Le Chou-fleur rôti règne sur un lit de tahini et de sésame en plusieurs façons…
Le “Cham-pignons de pin” est un mets automnal hautement réconfortant… Une génoise de champignons séché, des pleurotes grises ultra fondantes et des champignons de paris de qualité supérieur : le mariage est parfait.
Les “Carottes sont cuites” sont un mets végétarien très surprenant. La carotte y est cuisiné de différentes façons, si bien que l’on redécouvre ce légume sous un nouveau jour. Un jour très gourmand, bien évidemment !
Voilà un plat signature qu’il ne faut pas manquer : le “Terre à mer de Lotte”, un plat qui a valu au Chef et au restaurant Campelli, une distinction Gault&Millau 2023 (table de chef) !
La Lotte s’acoquine avec des salsifis et s’amourache d’un Fish & chips revisité. La viande fait son improbable apparition avec une kefta de volaille, café cardamome ! C’est audacieux, beau et vraiment bon.
Quelle surprise de voir apparaître du poulet dans la liste des desserts ! C’est osé, insolent même ! Et on adore. Le “poulet moussé” est une sacrée surprise avec sa mousse au chocolat au gianduja, son caramel ‘’beurre’’ salé et ses pois chiche en 3 textures… La petite peau de poulet grillé par dessus ne laisse pas indifférent ! A tester absolument.
Le “Panais de la dernière pluie” ne manque pas d’audace non plus ! Ce légume oublié, préparé avec une influence orientale, du chocolat blanc brûlé et une glace au panais nous a fait fondre de plaisir.
Le sommelier du Campelli nous a accompagné durant toutes les péripéties culinaires qui ont émaillé le dîner, avec des cuvées d’excellence… La cuvée Foulaquier, L’Orphée vigneron nous a conquis avec ses notes fumées. Voilà un vin rouge de caractère à accueillir dans sa cave !
L’avis de Paris Frivole :
Campelli est une adresse ultra romantique pour un dîner en amoureux, mais c’est aussi un bel écrin pour ses déjeuners d’affaires et ses repas entre amis. On aime ce coquet restaurant à la folie, avec ses murs en pierres apparentes et ses secrets historiques bien gardés. Chef Vartivar Jarkezian nous propose une expérience gastronomique de très haut niveau, avec des associations d’ingrédients inédites, des mariages de textures et d’arômes voluptueux. On salue l’audace et le génie ! La cuisine du Campelli est sensorielle, mieux, sensuelle… Que dire de plus, si ce n’est qu’on vous recommande chaleureusement cette table.
Remerciements à Florence pour son accueil 5 étoiles !
A propos des menus :
Privatisations :
Possibilité de privatiser la salle du bas à partir d’un menu 3 temps (20 couverts environ).
Privatisation en haut pour 5 à 7 temps (28 couverts).