C’est un ouvrage sur la fougue, l’insolence et le goût du subversif entretenus par un groupe de jeunes voulant refaire le monde. Pire, le renverser. A Paris, ce groupuscule anti-conformiste et révolté, résolument en perdition, explore les contours de son existence tourmentée.
Debord, printemps est un essai biographique écrit par Franck Perrin et publié aux éditions Louison.
Il décrit avec finesse la jeunesse idéaliste, cupide et influençable qui a évolué sous le joug de Guy Debord. La plume incisive de l’auteur dresse les contours de toutes ces personnalités incandescentes.
Il y a de la verve dans le style, de la poésie et un rythme entraînant qui emportent le lecteur au fil des pages.
Voici le synopsis :
“Ils ont à peine vingt et un ans de moyenne d’âge. Ils forment une tribu de la table rase, une famille de la démolition sans précédent. Dans le Saint-Germain-des-Prés de l’après-guerre, ils rejettent les mirages des Trente Glorieuses :
le bonheur, le travail, la réussite. Ils ne veulent ni être heureux, ni travailler, ni réussir et ils ne
se préoccupent pas de l’avenir. Ils veulent renverser le monde.
Ces enfants perdus se prénomment Michèle (Bernstein), Ivan (Chtcheglov), Asger (Jorn),
Gil (J. Wolman), Ralph (Rumney), Éliane (Papaï), Jean-Michel (Mension), Serge (Berna),
Kaki (Harispe), Jean-Claude (Guilbert), Vali (Myers) – et tous gravitent autour de Guy (Debord).
La secrète entreprise de subversion dans laquelle ils se lancent se nommera plus tard le situationnisme. Pour l’instant, ils sont jeunes et vivent cette aurore comme un chef-d’œuvre.”.
L’avis de Paris Frivole : cet opus souffle un vent de liberté. L’anarchisme candide de ces jeunes est bouleversant mais ce qui élève résolument ce livre, c’est le magnétisme époustouflant de Guy Debord… Jeunesse perdue ou jeunesse victorieuse ? Pour le savoir, emparez-vous de Debord, printemps, vous ne regretterez pas cette tribulation littéraire.
