“Je peux très bien me passer de toi” de Marie Vareille publié aux éditions Charleston a obtenu le premier prix des lectrices Confidentielles 2015 et on comprend aisément pourquoi. Ce livre fait écho en nous, Parisiennes de notre état, à l’approche ou autour de la trentaine. Age où l’on se rend compte de ses désillusions, où l’on ressent l’enjeu de réussir sa vie sur tous les plans. A trente ans (ou 28 comme les protagonistes), on fait le point sur sa jeune vie d’adulte avec une certaine gravité, mais heureusement, on est encore en mesure de réajuster son parcours pour aller dans la bonne direction.
A travers un récit vif, contemporain, drôle et sensible, on entre dans la vie de Chloé, la Parisienne par excellence. En apparence frivole, elle cumule les histoires sans lendemain pour oublier son grand amour malheureux (son boss sur le point de se marier et avec qui elle entretient une liaison). Son quotidien professionnel aux côtés de cet homme mi-figue mi-raisin, la fait tourner en rond et ressasser son échec… Et puis il y a son ami Constance, la bonne copine rêveuse et casanière qui rêve sa vie et décide de bousculer sa routine et celle de son amie.
L’âge où tout se joue : la construction d’un couple, d’une potentielle famille et d’une carrière.
Constance est le personnage rassurant qui ne s’angoisse point de son présent : absence de relation sentimentale depuis presque 2 ans et vie vécue par procuration à travers les livres de Jane Austen avec une éternelle tasse de thé fumante à la main. Le cocooning est son leit motiv. D’emblée, elle nous met à l’aise. Chloé, plus sophistiquée, nerveuse et torturée tourne en rond pour trouver une solution et s’éparpille jusqu’à se perdre. Les deux profils psychologiques nous fascinent car ils sont si réalistes. Chloé et Constance, c’est vous et moi, avec la peur refoulée ou assumée de passer à côté de sa vie.
Un livre qui rassure les jeunes femmes célibataire
Il faut l’avouer, nous sommes de nombreuses Parisiennes à vivre une vie sentimentale catastrophique, que ce soit par l’absence de rencontres, phénomène propre aux grandes villes ou par la multiplication des histoires décevantes et sans lendemain. Rares sont celles à vivre en couple (comme Charlotte) dans cette ville où tous les espoirs sont permis et les désespoirs envisageables. Nous ne sommes jamais seules dans cet solitude, heureusement la solidarité féminine existe, encore faut-il s’entourer de personnes bienveillantes. Chloé et Constance sont des êtres singuliers, imparfaits et pourtant si humains.
L’apologie du nouveau départ
L’autoapitoiement ne trouve guère sa place dans le récit. Constance décide de conclure un pacte avec Chloé en changeant de vie du jour au lendemain. Chloé s’exile à la campagne en faisant voeux de chasteté durant plusieurs mois, tandis que Constance s’engage à mener une vie un peu plus dissolue en ouvrant la porte à de beaux inconnus.
Des vignobles du Sauternais à Londres en passant par Paris, ce pacte exaltant entraînera les deux amies bien plus loin que prévu. La morale de l’histoire est un coup de fouet pour le moral : nous sommes toutes capables de reprendre nos vies en main pour prendre le chemin qui mène vers le bonheur. Parfois, il s’agit d’un déclic !
Paris Frivole vous recommande vivement le livre “Je peux très bien me passer de toi” car si la lecture de cet ouvrage offre des moments de légèreté, il n’en demeure pas moins riche en enseignements. Célibataire à 30 ans, et alors ? Tout le monde se marie autour de vous et vous demeurez seule ? Fuyez les relations toxiques, entourez-vous de bienveillance et osez commencer un nouveau départ !