Le Grand Véfour est sans détour, l’un des restaurants les plus prestigieux de Paris.
Son emplacement historique, bordé par les jardins du Palais Royal lui confère un ineffable argument impérial.Vaille que vaille, son décor ancien a perduré dans le temps, sans jamais perdre de sa superbe. Boiseries sculptées de guirlandes de style Louis XVI, miroirs mouchetés, fresques murales : l’atmosphère du restaurant Le Grand Véfour est unique.
Depuis 1784, ce haut lieu de la gastronomie française n’a de cesse de distiller son charme séculaire.
Victor Hugo, Lamartine, le duc d’Aumale, la Belle Otero (l’une des plus célèbres cocottes de la Belle Epoque), George Sand, Colette, Jean Cocteau, Sacha Guitry, Louis Aragon, Jean Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Marcel Pagnol, Juliette Gréco, André Malraux : l’énumération des personnalités ayant fréquenté les lieux pourrait bien être interminable.
Les fins gourmets sont séduits, les esthètes sont conquis par cet antre où l’art de vivre n’a jamais capitulé.
Pour vibrer à l’unisson de la belle saison, rien de telle que la terrasse du Grand Véfour.
Cette terrasse confidentielle est l’une des plus belles de Paris puisqu’elle prend racine aux abords des jardins du Palais Royal.
Sous un parasol ou bien au soleil, il est possible de profiter du calme et de la douceur de vivre d’un été à Paris.
Et si d’aventure la météo n’était pas clémente, la terrasse péristyle entièrement couverte, entourée de colonnes et délimitée par des bambous serait une belle alternative.
Sous la houlette du Chef Guy Martin, la cuisine du Grand Véfour tient ses lettres de noblesse.
L’artiste et étoile de la gastronomie française signe une partition culinaire vibrante et pleine d’émotions. A l’instar d’une fresque, la lecture des mets mêle des images, des sons et des sensations qui ne manquent pas de grâce.
Chaque plat est une surprise, entre modernité et tradition et toujours avec des produits de grande noblesse.
Comment ne pas se laisser guider par les mets signatures du Chef Guy Martin ? Leur simple évocation est une poésie à elle-seule. Restent les images pour vous convaincre de cette épopée jubilatoire….
Ouvrons le bal sur l’apéritif…
Que choisir entre un excellent verre de Bordeaux et qu’une coupe de Champagne pour apprécier la beauté du lieu ?
En entrée, place à deux mets d’exception, travaillés avec le plus grand soin par Chef Guy Martin et sa brigade ?
Les langoustines rôties sur pousses d’épinard, caviar Transmontanus et jus de carapaces sont un ravissement. Ce plat dressé avec finesse délivre des notes marines et végétales, favorables à l’exaltation des sens.
Les Ravioles de foie gras de canard, crème foisonnée truffée quant à elles, ont de quoi faire chavirer les appétits les plus difficiles. Ces délicates bouchées fondent dans la bouche avec délice. La présence de la truffe transcende ce mariage onctueux et apporte du panache à ce plat de roi.
Le Homard bleu rôti, jeunes légumes, gel de pamplemousse et jus de crustacés est à lui seul, une balade sur les côtes bretonnes. On sent la présence iodée de l’air marin. Ce Homard bleu s’alanguit allègrement sur son lit de légumes et se voit accompagné d’une touche d’agrumes vivifiante. Le mariage est divin.
Le Filet de bœuf, fine purée de carotte jaune relevé au gingembre, jeunes carottes et blettes, jus à l’ail des ours est un plat carnassier qui fait preuve d’une grande tendreté. La viande si bien choisie entre en conversation avec ses légumes, eux-mêmes proposés sous différentes formes. La variété des textures donne à ce plat signature de l’originalité.
En dessert, on jette son dévolu sur le Blanc en neige sur une soupe de fruits rouges, menthe poivrée. Cette création fruitée, volatile et architecturale sait comment jouer les équilibristes.
Acidulé sans trop l’être, généreux sans être trop voluptueux, il a l’art et la manière de mettre tout le monde d’accord.
Enfin, l’Éclair à la vanille dissimule en son coeur, un praliné à la fois croustillant et fondant.
Cette merveille pâtissière audacieuse et pas du tout ennuyeuse est un best seller à la carte et on comprend aisément pourquoi.
L’avis de Paris Frivole : pour un souper intimiste ou un déjeuner de haut vol, le Grand Véfour est toujours la meilleure des options. Sa terrasse est un joyau où l’on peut admirer l’écrin que forment les arbres des jardins du Palais Royal.
Depuis plus de 200 ans, des grands noms de la vie politique, artistique et littéraire ont peuplé ce lieu, le rendant à son tour iconique et historique.
Entre le bonheur de se trouver à une table de prestige, l’extase de goûter la cuisine du Chef Guy Martin et la légèreté de l’être que tout cela procure, le Grand Véfour se trouve tout en haut de l’échelle de la frivolité.
Pour aller plus loin : L’enseigne « Café de Chartres », qui figure sur la façade côté jardin, porte le nom de l’établissement qui a précédé Le Grand Véfour. Son nom fut choisi en l’honneur de duc de Chartres, fils aîné de Louis d’Orléans. Au Café de Chartres, deux propriétaires, Charrier puis Moynault, ont succédé à Fontaine avant l’arrivée de Jean Véfour qui fera la gloire de l’établissement, rebaptisé de son nom.
Jean Véfour est né le 5 mai 1784 à Saint-Just-en-Bast, petit village de la Loire. A l’âge de trente six ans, il achète en 1820 la maison où est installé le Café de Chartres, pour la somme de 900 000 francs. Posée sur trois arcades et dressée sur trois niveaux, elle a abrité les amours de Barras et de la Montansier, qui l’habita jusqu’à son quatre-vingt-dixième et dernier printemps.
Le Grand Véfour
17 rue de Beaujolais
75001 Paris