Tes yeux bleu glacier
Laissaient présager toute ta dureté
Hypnotisée voire aimantée
Sur l’iceberg brûlant j’ai voulu naviguer
Pour te séduire, j’ai sorti le grand jeu
Tu te contentais d’en profiter au mieux
Corset, bas et jarretelles
Dans tes yeux bleu glacier, je m’efforçais d’être belle
Dans les méandres de la volupté tu t’es égaré
Décontenancée par une vague de sensualité
J’aurais dû prendre la poudre d’escampette
Me tenir loin de cette sinistre fête
Tantôt froid, tantôt brûlant
L’équilibre était absent
Ton avarice
Avec moi il fallait qu’elle glisse
J’ai espéré
Mais jamais rien tu n’as voulu me donner
Cela m’était égal de régler ma salade
Tant que j’espérais une sérénade
J’avais envie d’un vrai homme
Quelqu’un prêt à me séduire en somme
Tu veux, tu ne veux pas, tu ne sais pas
Je t’aime, je sais, je ne t’aime pas
J’épie tes moindre sourires
Ma contemplation est ponctuée de sombres soupirs
Tes yeux bleu glacier
Te faisaient ressembler à un soldat de plomb ou d’acier
L’iceberg refoulait les sentiments
Sa partie immergée dissimulait tes tourments
Mon cher marin étourdi
Telle une sirène j’aurais voulu t’appeler jour et nuit
Et sous les stalactites
Mon coeur explosait en orbite.
Tu hésites, tu ouvres la bouche et tu te tais
Interloquée, j’invente le dialogue et ça me plait
Perdu dans des songes qui te perdent toi-même
Tu plonges dans le néant sous ta peau blême
Gâté à l’excès tu appréciais cette abondance
Nous nous tuons dans le silence
Je reprends tout mon amour
Gare à ton comportement, il te jouera des tours
A présent quand je pense à toi mon sang se glace
Mon coeur, je ne veux plus que tu le menaces
Tes yeux bleu glacier me laissent désormais de marbre
Car la froide expédition dans l’océan antarctique, je la trouve macabre
Je te laisse seul avec ton pic de glace contre le coeur
Face à toi-même avec tes propres peurs
Toujours avec tes amis mais si seul avec tes névroses
Ma vie n’est plus bleu glacier, j’ose la voir en rose
Le néant de tes yeux bleu glacier
Laissaient présager toute ta dureté
Hypnotisée voire aimantée
Sur l’iceberg brûlant je me suis égarée.
1 commentaire
Troublant, et touchant poème …
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