L’homme-rocher n’est ni une armoire à glace, ni un homme mi-chocolat, mi-noisettes. Non, l’homme-rocher c’est cet être fort que rien ne dévaste. Les tempêtes n’ont pas la mainmise sur lui. Quelque soient les événements de la vie, il reste égal à lui même : fort et bien ancré dans le sol. La constance est sa grande qualité.
Le mythe de la toute puissance ne l’intéresse pas, il n’a guère besoin de dominer pour briller. Il ne fait pas l’étalage de sa culture et de son expérience pour prendre l’ascendant sur l’autre. Les plus grands sont réputés modestes car ils n’ont pas à prouver qui ils sont. L’homme imbu de lui-même prouve sans le vouloir sa faiblesse.
L’humilité l’anime sans cesse, il n’a rien à prouver à qui que ce soit. Contrairement à l’homme conquistador, “le con qui s’adore”, l’homme rocher n’est pas dominé par ses propres désirs narcissiques.
Il ne joue pas avec vos propres peurs et vos failles pour se sentir exister. Ce n’est pas un prédateur qui vous paralyse avec ses humeurs, c’est un protecteur bienveillant. S’il est parfois blessant, c’est parce qu’il est égal à lui-même, intègre. Il possède son caractère, bien présent quand il s’agit de défendre ses valeurs. C’est sa vérité.
Avec lui, la peur n’existe pas, vents et marées consolident les fondations… Contrairement au Conquistador, il ne vous fera pas vivre un ascenseur émotionnel. Le bateau tanguera au rythme des vagues et vous emportera sous les mers, en revanche, l’homme-rocher vous aidera à traverser les épreuves de la vie en vous soulevant pour que vous gardiez la tête hors de l’eau.
Le conquistador aime se faire appeler par des sirènes car elles flattent son égo. L’homme-rocher s’entoure plutôt de fidèles coquillages.
Homme rocher où es-tu ?
Ulysse et les Sirènes
DRAPER ( © Hall City Museum)
Ce poème de Jules Laforgue exprime à merveille cette pensée :
http://www.laforgue.org/san073.htm