Ne jurons-nous pas d’aimer son futur époux « pour le meilleur et pour le pire » lors de sa cérémonie de mariage ? Cet engagement rappelle que les engagements maritaux n’ont rien d’anodin et doivent se confirmer dans la joie et la peine, la santé et la maladie…
L’ouvrage « Pour le Pire », signé E.G. Scott publié aux éditions Pygmalion met en lumière toute la part d’ombre d’un couple qui croit se connaître. Quand le mystère et le mensonge ne font qu’un, cela donne parfois lieu à quelques drames.
Au fil des pages, on découvre le quotidien de Rebecca, visiteuse médicale, spécialiste en anxiolytiques et Paul, dont l’activité professionnelle s’avère nébuleuse. Le couple bat de l’aile, sans doute affaibli par la routine.
Un peu déprimée par le temps qui passe et par ce travail qui ralentit au fur et à mesure qu’elle prend de l’âge, Rebecca sombre dans l’addiction aux puissants analgésiques. Comme pour s’anesthésier de la vie, elle ne cesse d’augmenter les doses…
Un jour, elle se fait virer. Les stocks qu’elle consomme sont si grands que sa direction la remercie. Commence alors les mensonges : feindre la normalité à son mari, lui dissimuler ton esprit brumeux et son chômage nouveau… Le vertige s’empare d’elle lorsqu’elle découvre que Paul a vidé leur compte commun, passant de 1 million de dollars à 5000.
Rebecca est loin d’être blanche comme neige, elle a eu une liaison, mais elle ne comprend pas qu’une telle chose ait pu se produire… Le lecteur découvre une femme trouble qui ne sait plus tellement ce qu’elle fait, sous l’emprise des médicaments… Il est à son tour perdu, comme pris au piège dans un étau où il ne peut démêler le vrai du faux.
Le temps libre devant elle, elle commence à ouvrir une brèche vertigineuse : découvrir qui est vraiment son mari… Un matin, la police frappe à sa porte, à la recherche d’une femme disparue. A partir de là, la descente infernale commence. Rebecca découvre au fur et à mesure toute la noirceur de son mari avec une succession d’éléments accablants. La paranoïa brouille son jugement mais elle est convaincue d’une chose : celui qui partage sa vie ne cesse de mentir et d’échafauder des plans macabres.
L’avis de Paris Frivole : quand une longue histoire d’amour se révèle avoir été construite sur du mensonge, la désillusion apparait alors comme un puit sans fond. La plume d’E.G. Scott traduit efficacement un synopsis à priori classique, mais retranscris avec finesse et beaucoup de génie. Le suspense crescendo du livre « Pour le Pire » embarque les lecteurs dans un jeu de mensonges et de trahison haletant. On compare ce suspense psychologique au thriller « Gone Girl » car il a été optionné pour une adaptation au cinéma par la Blumhouse Productions (connue pour « Paranormal Activity », « Insiduous », « Split » ou encore « Whiplash ». Entertainment Weekly–O a même écrit au sujet de cet opus « Le suspense qui fait passer Gone girl pour la romance du siècle. ». Tout est dit.
A propos du duo d’auteurs :
E.G. Scott est le pseudonyme de deux écrivains, Elizabeth Keenan et Greg Wands. Amis depuis plus de vingt ans, Pour le pire est leur premier livre écrit à deux mains !