Le Club Montmartre renaît de ses cendres !
Il était le dernier cercle de jeux de Paris encore ouvert avant sa fermeture en septembre 2018. Le Cercle Clichy-Montmarte était le dernier représentant de cette facette de la ville qui correspond assez bien à son image selon moi, celle des salles de jeux où les gens se retrouvent en petit comité pour jouer au poker, à la roulette ou au blackjack, dans une ambiance assez intime, loin du faste des casinos devenus trop populaires.
De toute façon, il n’y a aucun casino à Paris et il faut aller jusqu’à Enghien-les-Bains pour en trouver un à proximité de la capitale. Il n’y avait donc plus aucun de ces lieux très cinématographiques et romantiques qui ont un temps aussi fait la renommée de Paris aux siècles d’avant.
Une inauguration attendue
Mais voilà qu’en août dernier, dans les locaux mêmes de l’ancien Cercle Clichy-Montmartre, le Club Montmartre a pu ouvrir ses portes après avoir reçu toutes les autorisations nécessaires, pour toutefois une période d’essai de 3 ans avant d’établir un premier bilan de l’activité du lieu. Il n’est pas le seul cercle de jeux qui devraient ouvrir dans les années qui viennent, mais il fut le premier à le faire et l’évènement a été beaucoup commenté dans le petit monde des joueurs parisiens qui se sentaient bien délaissés depuis quelque temps.
Le monde du jeu a un côté plutôt masculin, et je trouve cela dommage, car il est bien sûr tout autant accessible aux femmes qu’aux hommes et qu’il s’agit d’une des seules activités où les deux genres s’affrontent dans les mêmes tournois, même aux niveaux les plus élevés, comme dans les tournois de poker que l’on peut parfois voir à la télévision. D’ailleurs, lors de la cérémonie d’ouverture du Club Montmartre, l’entrée était gratuite pour les femmes afin de les attirer dans ce lieu qui est en plus dirigé par une femme, Frédérique Ruggieri, ancienne directrice du casino de Gujan-Mestras.
Le poker comme atout principal
Depuis son ouverture, le programme du club s’est peu à peu développé, mais celui-ci tourne autour d’un seul et unique jeu : le poker. Toutefois, le poker est, contrairement à ce que l’on pourrait croire, un jeu avec de nombreuses règles différentes, et les spécialistes pourront trouver là-bas plusieurs variantes très populaires. Il y a bien sûr le plus connu Texas Hold’em, mais aussi le Omaha Poker, l’Ultimate Poker, le Poker 21, le Poker 3 Cartes, le Stud Poker et le Punto Banco. Autant de versions différentes qui permettent d’attirer un public divers, entre habitués et curieux, entre débutants et passionnés.
Photo par Drew Rae/CC0
Et le Club Montmartre va bientôt être au centre de l’attention de tous les fans du poker puisqu’il sera l’hôte en décembre prochain des deux plus grands évènements poker de l’année dans l’Hexagone. Il y aura d’abord le tournoi « Road to PSPC », où l’enjeu sera de gagner des Platinum Pass pour le PokerStars Players Championship, le plus gros tournoi de poker de la planète qui aura lieu à Barcelone en août 2020. Nul doute que tous les meilleurs joueurs français se retrouveront à Montmartre pour s’affronter dans ce tournoi qui sera retransmis en direct sur Twitch. Puis il y aura le Championnat de France Étudiants avec, là encore, un de ces précieux Platinum Pass à la clef.
Un lieu ouvert à tous et toutes
Si ces deux évènements seront importants pour la renommée du Club Montmartre, ils ne seront pas les plus accessibles pour les personnes normales comme nous. Heureusement, le club propose bien d’autres possibilités de jouer puisqu’il est ouvert de 13 heures à 5 heures du matin, avec plusieurs dizaines de tables disponibles, ainsi qu’une salle VIP pour les plus gros portefeuilles. Le club est également situé juste à côté d’un bar, le 86, pour se désaltérer entre deux parties et rire entre amis de ses bluffs ratés ou réussis.
Si Paris n’est pas Las Vegas, elle a longtemps véhiculé une image glamour de ville du jeu, parfois un peu clandestin, mais toujours de manière classe. Avec la réouverture du Club Montmartre, c’est agréablement que Paris retrouve un peu de son lustre d’antan.
