Nicola ne cuisine pas pour les palais timides. La messe est dite, ou presque : avis à tous les aventuriers du goût, Le Joüy Restaurant devrait mettre en extase vos papilles difficiles !
La carte qu’il a élaborée avec le plus grand soin est une ode à la frivolité. Sa créativité ne manque pas de culot, et nous, on aime ça !
Au restaurant Le Joüy, toutes les associations sucrées – salées sont permises, mais attention, toujours avec un équilibre vertigineux.
Cette coquette adresse située au 10 de la rue Montgolfier, dans le 3ème arrondissement est le tout nouveau repère de ceux qui aiment se régaler sans complexe et sans idée reçue sur le menu !
Une terrasse spacieuse et accueillante idéale pour les beaux jours : voilà un sérieux atout. A l’intérieur, place à une décoration très à la page proposant un mix & match réussi.
Il y a des boules à facettes cerclées d’abats-jour en toile de Jouy, des bouquets de fleurs, un piano à queue, une vaisselle vintage et des œuvres d’art accrochées partout.
Les pierres apparentes côtoient les tapisseries en toiles de joüy avec élégance.
Nicola Casties, le fondateur des lieux raconte qu’il s’est pris de passion pour ces imprimés grâce à ses grands-parents. Souvent, quand il allait chez eux, dans l’arrière pays languedocien, il choisissait la chambre recouverte d’une toile de joüy bleue et il rêvassait devant ces scènes de vie représentant des banquets fastueux.
Les plus curieux s’aventureront dans la pièce secrète, idéale pour les privatisations. Pour l’atteindre, il suffit d’emprunter le couloir rempli d’œuvres d’art contemporaines, de saluer le cuisinier en passant…
Trêve de plaisanterie, revenons à nos moutons et à cette carte on ne peut plus bavarde ! Du côté des vins, place à la découverte des terroirs… La Vigne de mon Père du Domaine Emile & Rose en est un fort bel exemple : tout en rondeur, ce vin souple ouvre le palais sur des notes onctueuses de fruits rouges.
Et en ce qui concerne les plats, nous n’avons pas de meilleur témoignage que ce récit commenté en images :
L’écrasé d’olives noires à la menthe et coriandre nous fait redécouvrir la tapenade sous un jour beaucoup plus nuancé. L’olive noire se fait plus timide face aux aromates du jardin, si bien que son amertume disparait au profit d’une fraîcheur sans pareil.
Le foie gras de canard maison au pastis est très doux. La présence du pastis est tout juste perceptible et pour cette raison, on peut dire que sa préparation est le fruit d’un travail d’expert.
Le gaspacho de pastèque au thym est si frais ! Que dire de plus, si ce n’est qu’il est exquis ? !
La Burrata, soupe citron, basilic, tomates cerises, coulis de poivron et basilic nous emmène directement sur les routes de la mer Méditerranée. On aime son goût aromatique et ensoleillé et son parfum de Dolce Vita.
Les joues de lotte rôties au combava et citronnelle sont diététiques à souhait et pour ne rien gâcher, le duo agrumes et poisson crée une synergie acidulée très exaltante.
Les Gnocchis à l’eau de fleur d’oranger sont une révélation ! Cette association inédite fonctionne à merveille. Ne rougissons guère face à ce constat avéré, oui, nous avons Joüy en les dégustant. Ces gnocchis sont une pure folie olfactive et sensorielle, explosion de saveurs au rendez-vous.
Plus classique mais incontournable, le saumon fumé Bio, tagliatelles de courgette à l’huile de sésame dévoile ses arômes exotiques subtiles. Cette sobriété nous étonnerait presque !
Le faux-filet Bio cuit à la flamme et chantilly au lard est très surprenant. La chantilly salée se mélange à merveille à cette viande bien rouge et d’une tendreté incomparable.
Le Mi-cuit à l’envers, chocolat noir, roquefort et noix : une merveille. Le roquefort apporte une légère touche salée et crémeuse qui contrebalance l’amertume du chocolat. Quant aux noix, elles donnent une pointe de croquant à cette création si fondante ! Un dessert pousse-au-crime en somme !
La soupe de fraises, gingembre avec des dés d’ananas flambés au Malibu rappelle des souvenirs de jeunesse. La pointe alcoolisée donne un coup de pep’s à cette douceur finale très estivale.
Et pour que le moment soit festif, nous avons arrosé ce dîner dantesque avec un rosé Côtes de Provence, La Martinette, frais et délicat.
L’avis de Paris Frivole : le restaurant Joüy Paris est l’antidote parfait contre la morosité. On y découvre des vins fins et des plats très audacieux et vraiment très savoureux. On aime l’idée de se laisser surprendre par quelques curiosités culinaires et de déguster des mets très canailles. Le Joüy est le repère idéal des copains et des amoureux pour des festins hauts en couleurs.
Restaurant Le Joüy Paris
10 rue Montgolfier, Paris 3