Un petit tour par curiosité à la Galerie Rivière et Faiveley s’est imposé. Une amie sous le bras, une envie de se nourrir d’art urbain et de rencontrer du beau monde nous ont motivé.
Au premier regard, l’exposition semble bien confirmer le thème de l’exposition : l’absence. Les murs sont blancs et les œuvres, blanches également. Est-ce le néant qui s’empare de nous et nous décontenance ?
Finalement, j’apprends grâce à un communiqué de presse disposé près du bar, que 3 artistes s’y sont invités : une évocation photographique de l’Antarctique par Jean de Pomereu, les réminiscences d’Amy Friend et deux installations par Edith longuet Allerme, dont une installation éphémère pour le vernissage. Malgré leurs différents médiums d’expression, les recherches esthétiques et plastiques de Jean, Amy Et Edith répondent à la même quête du vide, de l’éphémère et de l’absence.
Le minimalisme de cette exposition reflète à merveille la paresse urbaine. Des papiers pliés flottant dans les airs, suspendus au plafond par des fils transparents m’interpellent… C’est très joli et onirique.
Je pourrais m’étendre sur le parcours fascinant de chaque artiste mais ce qui m’a marqué le plus finalement, c’est l’aspect humain et mondain. Comment étaient les invités, quelles anecdotes puis-je vous raconter Tout d’abord, je remarquais avec mon amie que c’était la soirée des papas. Beaucoup de bébés défilaient dans leurs bras, c’était attendrissant.
Et puis après quelques verres de vin rouge, nous nous sommes mêlés aux invités. Le premier homme écoutait au bar nos conversations et par manque de fortune, il connaissait les personnes dont nous parlions…
Le second nous a parlé de sa passion pour les vernis à ongles OPI, qu’il appliquait minutieusement sur ses ongles de pieds. Une couleur grise argentée. Au début, j’ai pris cela comme une boutade… Quelle idée loufoque, puis en reconsidérant la question et en le regardant droit dans les yeux, j’ai lu en lui la sincérité. Soit.
Et pour le bouquet final, un homme est venu nous dire qu’il s’autoproclamait « rat des vernissages », qu’il en faisait la tournée pour « boire et manger à l’œil ». Mon dieu, j’étais retournée, partagée entre rire et consternation. Depuis quand des cacahuètes et du vin de table nourrissent un homme. J’ai alors répondu de but en blanc : « donc vous êtes un pique-assiette ». Il a acquiescé avec bien plus d’enthousiasme qu’il n’en fallu.
C’est à cet instant même que nous avons quitté ce vernissage pour en garder tout l’intérêt culturel.
S.
Absences
http://galerierivierefaiveley.com/
Du 18 octobre au 23 novembre 2013
Galerie Rivière et Faiveley
70 rue Notre dame de Nazareth
75003 Paris