L’histoire de Paris Frivole – Billet d’humeur

par Paris Frivole

Et voici mon premier billet d’humeur, moi qui m’étais jurée il y a 4 ans de ne pas me mettre en avant sur mon site. J’ai jusqu’alors préféré cacher mon identité pour faire valoir ma plume. Pourquoi me cacher plus longtemps ?

Il me semble important de me présenter à vous car vous êtes de plus en plus nombreux à me suivre. C’est donc à visage découvert que je vais régulièrement écrire des billets d’humeur. Je lève le masque… Certains me connaissent à travers les soirées que j’organise, mais les lecteurs ignorent qui se cache derrière Paris Frivole.

Tout d’abord, je tiens à vous raconter d’où m’est venu l’idée de créer Paris Frivole… C’est une affaire de famille et l’association de plusieurs inspirations qui ont marqué ma jeunesse. Le masque de mon logo est inspiré d’un masque offert par ma grand-mère pour aller à la Kermesse de l’école. J’avais environ 4 ou 5 ans. 

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Ce masque est un objet collector qui ressemble à un film de super héro… C’est ce masque qui m’a mené à organiser des soirées et à créer ce web magazine. Ensuite, je me rappelle de mon père qui mettait un masque pour jouer à Zorro avec mon grand-frère. L’euphorie était générale et je me rappelle encore du rire de mon frère. Ma mère quant à elle n’a jamais porté de masque, ce n’est pas une métaphore qui lui sied, elle est suffisamment forte pour être elle-même, sans jeux de facettes.

En grandissant entourée de livres, j’ai commencé à adorer Fantômette. L’idée d’être une fille ordinaire le jour et une héroïne la nuit m’a toujours rendue enthousiaste. Ensuite j’ai découvert à la TV les Cat’s Eyes, le manga où de superbes filles sautaient de toits en toits pour rétablir la justice… De nature très réservée, je suis restée longtemps plongée dans mes rêveries, au détriment d’une vie sociale trépidante. La beauté je la contemple mais dès qu’il s’agit de prendre la parole, mon coeur s’emballe et je perds mes moyens alors je préfère écrire.

Plus tard, je me suis prise de passion pour Marie-Antoinette qui pour aller incognito aux bals de l’Opéra, portait un masque. Je me suis reconnue en elle. La reine “frivole” qui aimait le raffinement, les Fêtes, les arts, la mode mais qui aspirait à une vie simple loin du protocole, je l’ai étudiée. Pas un livre à son sujet que je n’ai pas lu… J’ai toujours voulu vivre à Paris, c’était pour moi la ville de tous les rêves. 

Dès que j’ai eu mon Master II et signé dans la foulée mon premier CDI, j’ai pris un appart près de Montmartre avec une vue splendide sur le Sacrée Coeur. Ces premières années furent festives, je sortais beaucoup. Mon père a une fois employé le terme “frivolité” et cela m’a marquée au fer rouge car je ne l’avais pour ainsi dire, jamais entendu auparavant.

J’ai alors cherché à bâtir quelque chose dans la démesure, de tout mon coeur, de toutes mes forces. Je voulais créer un univers onirique, jouer de ma plume, utiliser le symbole du masque, et mettre en avant Paris et son attrait “frivole”. Comprenez : “léger”, “festif”, “insouciant”, “épicurien” et joyeux. Un Paris étourdissant de culture, trébuchant de surprises.

J’ai beaucoup travaillé et Paris Frivole est né en 2012. Tout ce que je peux vous dire, c’est que je n’ai franchement pas été aidée. Pour ma famille, organiser des soirées revenait à côtoyer un univers malsain, prêt à me happer. Je travaillais le jour et le soir, je n’étais disponible pour personne… D’ailleurs, personne ne pensait qu’une fille de nature si solitaire aurait pu fédérer, rassembler… Moi même, j’ai parfois du mal à y croire. Avais-je touché juste en choisissant le mot “frivole”, si injustement critiqué ?  Peu importe, l’audace était là.

 J’ai découvert un business où personne ne fait de cadeaux. J’ai fait beaucoup de sacrifices pour que les soirées Paris Frivole attirent du monde et ce fut le cas dès la première en 2012. J’ai passé des heures innombrables à écrire sur mon site avec ferveur. Aujourd’hui seulement, je me dis que tout cela n’a pas été vain.

Parfois on s’arrête à mon apparence et cela me fait sourire, je porte ce masque trompeur… Il me protège. Croire que je suis insouciante est la preuve que mes lignes, mes mots, mes phrases sont en adéquation parfaite avec l’entité que j’ai créé.

Alors quand on me croit frivole, je me dis que j’ai réussi à façonner mon image car dans le fond, j’aimerais bien être frivole et transmettre de la joie. =

A défaut d’être frivole, j’aspire à dévoiler la beauté d’une ville que j’aime tant, avec son art de vivre flamboyant et les délicieux instants qu’elle nous fait vivre. 

Sarah

 

 

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1 commentaire

Staffelbach 21 February 2016 - 18 h 06 min

Il est très émouvant, pleins de tendresse avec toujours cette envie d’aller de l’avant sans jamais perdre pied en gardant cette belle personnalité qui est la tienne et que tu cache avec malice derrière un masque qui te protège. Tu aura toujours mon respect pour la femme que tu es dans la vie !

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