Elle n’est pas tout à fait Garçonne. Elle est même plutôt le contraire. Son anticonformisme intrigue, comment se fait-il qu’une femme n’ait pas envie d’affirmer son côté masculin en cette fin des années 1920 ?
Toujours la première levée pour faire une incursion dans le Paris Frivole noctambule, elle est aussi souvent la dernière à rentrer chez elle. Quoi qu’un peu fatiguée, la mine défaite et les pieds endoloris par quelques danses tourbillonnantes, elle se délecte toujours de retrouver son boudoir.
L’âme en paix, à la lueur du petit matin, elle contemple son reflet. Quelques cernes de bonheur encerclent ses yeux emplis d’espoir. Elle est amoureuse. Sans doute a-t’elle pris un peu froid. Elle éternue. Soudain, de fins pigments roses de son poudrier s’envolent dans les airs pour revenir ensuite se lover contre la houppette couleur dragée… Elle contemple ce spectacle au ralenti en enlevant son collier de perles.
L’intrigante se délecte de ce parfum floral poudré évoquant pour elle la liberté. La mine adoucie, elle songe, n’est-ce pas cela « la vie en rose » ? Aller danser quand bon me semble, porter parfois un pantalon et souvent des robes Charleston, boire parfois un peu trop de champagne, dormir à une heure indécente et affirmer ma scandaleuse indépendance ?
Devant le miroir de sa coiffeuse, le parfum de son amie Marcelle. Marcelle Dormoy ! Elle saisit le petit flacon, le porte à son nez en fermant les yeux et se laisse emporter par les souvenirs de billets amoureux, de mots doux chuchotés à l’oreille et de joues empourprées par des jeux de regard…
Paris Frivole vous présente la maison Marcelle Dormoy, portée en 1927 par une femme peu ordinaire, mannequin, styliste et créatrice de parfums qui ouvrit sa boutique au 22 rue de la Tremoille dans le 8ème arrondissement de Paris. Cette entrepreneure d’avant-garde intégra l’Association de la Haute-Couture parisienne aux côtés de grands comme Chanel et Lanvin.
Pour faire renaître cette maison parisienne oubliée, Louise s’est entourée de Karine Chevallier, parfumeur indépendante, pour réaliser 3 eaux de parfums fabriquées en France. Leur vocation ? Rendre hommage à l’audace féminine !
Paris Frivole a eu le coup de cœur pour Nacarat, un sillage floral enveloppant, délicat et langoureux. On murmure qu’il séduit les femmes vertueuses, sensibles, fortes, empathiques et aimantes.
Son nom provient du jargon ancien et désigne une nuance de rouge, de rouge-orangé ou bien de rose. Cette palette de couleurs que l’on retrouve dans les plus belles étoffes de taffetas, de soie et d’organza.
Ainsi Nacarat est un floral fruité poudré sensuel et pétillant aux multiples facettes qui mêle des essences naturelles comme le Patchouli d’Indonésie, les tagètes d’Afrique du Sud et la Bergamote de Calabre.
Voici sa pyramide olfactive : le cassis en note de tête, la glycine en note de cœur et les fruits rouges en note de fond.
L’avis de Paris Frivole : nous adorons l’idée de rendre hommage à une créatrice exceptionnelle, trop vite oubliée. Aujourd’hui Marcelle Dormoy est plus qu’une simple maison de parfums, c’est une communauté de femmes engagées, indépendantes et libres. Ce féministe un peu vintage entre dans la lignée de sa créatrice originelle et porte la conviction que la bienveillance, l’indépendance et le travail finissent toujours par mener de belles âmes à se retrouver sur la voie du succès.
Vous pouvez trouver les fragrances Marcelle Dormoy sur la boutique en ligne www.marcelledormoy.com et dans deux points de vente parisiens :
Chez Jovoy Paris
4 Rue de Castiglione, 75001 Paris
Ouverture du lundi au samedi de 11h à 19h
Au 107 Rivoli – Musée des Arts Décoratifs (MAD)
107 rue de Rivoli, 75001 ParisOuverture du mardi au dimanche de 11h à 18h30, nocturne le jeudi jusqu’à 21h