Musée national Jean-Jacques Henner célèbre le centenaire de la mort de Sarah Bernhardt

par Paris Frivole

Quand même ! Nous n’allions pas manquer le centenaire de la mort de Sarah Bernhardt !

Elle incarne à elle seule, Paris et la Frivolité.

Sarah Bernhardt Frivole ? Oui, dans une certaine mesure car la divine incarne une féminité libre (parfois androgyne). Elle ne dissimule à aucun moment de sa vie son désir de fantaisie et sa soif inextinguible de passion.

Sa légèreté apparente est l’antithèse de la lourdeur des conventions sociales. Elle s’affranchit des codes et fait ce qui lui plaît !

De plus son esprit iconoclaste en fait un être éthéré, ancré dans son temps mais dévoué aux Arts et à leur expression.

Sarah Bernhardt Parisienne ?

De toute évidence, Paris est le théâtre de ses histoires d’amour sulfureuses et de ses extravagances. Elle laisse son empreinte dans la Plaine Monceau et distille des anecdotes un peu partout dans le XVIIème arrondissement de Paris.

C’est dans la Plaine Monceau qu’elle établit ses demeures successives, notamment rue Fortuny, juste à côté de Guillaume Dubufe, dont l’hôtel particulier deviendra le musée Henner. Lançant la mode et attirant les plus grandes célébrités de son temps, elle fit de la Plaine Monceau « le plus artistique des quartiers d’artistes » (selon l’expression d’Albert Edelfelt).

Sarah incarne la Parisienne par excellence dans le monde entier. Elle fait et défait la mode, telle une influenceuse avant l’heure.  

Sarah Bernhardt, une artiste inégalée !

Actrice, peintre, écrivaine et sculptrice autodidacte, elle brille par son talent et suscite l’admiration de ses contemporains.

La grande Sarah est la plus grande tragédienne française du XIXème siècle…

Interprète mythique des plus grands dramaturges comme Racine, Shakespeare, Victor Hugo, Edmond Rostand, elle ne cesse de triompher sur les scènes du monde entier.

 Sa « voix d’or » et sa silhouette longiligne, atypique à l’époque, fascinent autant le public que le monde artistique et littéraire qui lui voue un véritable culte.

Elle est l’amie des peintres comme Gustave Doré, Georges Clairin, Louise Abbéma, Alphonse Mucha mais aussi des écrivains comme Victor Hugo, Victorien Sardou ou Sacha Guitry et des musiciens tels Reynaldo Hahn.

Victor Hugo la surnomme “la voix d’or”, Jean Cocteau invente pour elle l’expression de “monstre sacré”.

Sarah Bernhardt au Musée Henner : découvrez l’accrochage hommage

Dans le cadre du centenaire de la mort de Sarah Bernhardt, le musée Henner rend hommage à cette femme-artiste exceptionnelle, qui fut à la fois la reine du Paris de la Belle Époque et la première star internationale.

Dans le salon aux colonnes du musée, cet accrochage présente également des oeuvres de Louise Abbéma prêtées par le musée intercommunal d’Etampes et des reproductions de photographies de Nadar prêtées par la Médiathèque du Patrimoine et de la Photographie. 

Sarah Bernhardt a également entretenu des liens avec Jean-Jacques Henner qu’elle admirait tout particulièrement comme en attestent les archives du musée que l’on peut retrouver dans un mini-accrochage exceptionnel dédié à la Divine. 

“M.Henner est de la famille du Cortège ; tout est charme et poésie dans sa peinture (…) Et bien, je suis absolument satisfaite quand je m’arrête devant Egloque de Mr. Henner ; je me repose devant ce calme, j’écoute cette musique et je m’enveloppe de poésie”.

En 1880, l’actrice sollicite Henner dans une lettre pour venir voir son tableau “La June fille et la mort”, qu’elle prévoit d’envoyer au Salon, et peut-être bénéficier ainsi de ses conseils. Ses lettres témoignent de l’admiration et de l’affection qu’elle lui portait : les mots “je vous embrasse” et “votre dévotionnée” y sont soigneusement inscrits. 

Les deux artistes ont une amie commune : Louise Abbéma, peintre officielle de la tragédienne. Plusieurs oeuvres d’Abbéma sont ainsi présentés dans cet accrochage.

Louise Abbéma, Sarah Bernhardt dans le rôle d’Adrienne Lecouvreur, vers 1884-1887, huile sur toile, 992.2.1, Musée intercommunal d’Etampes

 

Musée national Jean-Jacques Henner
43, avenue de Villiers
75017 Paris

 

 

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